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Senin, 03 Februari 2020

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La mort d??Agrippine

Category: Livres,Romans et littérature

La mort d??Agrippine Details

"La mort d’Agrippine" par Savinien Cyrano de Bergerac. Savinien Cyrano de Bergerac était un écrivain français (1619-1655).

Reviews

CYRANO DE BERGERAC ?? LA MORT D??AGRIPPINE ?? 1647La première surprise que l??on rencontre avec cette pièce est l??identité de cette Agrippine. Qui ne connait pas Agrippine la Jeune née le 6 novembre 15 après J.-C. à Ara Ubiorum et morte assassinée dans sa villa de Baule près de Baies sur ordre de Néron entre le 19 et le 23 mars 59, impératrice romaine, s?ur de Caligula (empereur de 37 à 41), épouse de Claude (empereur de 41 à 54), et mère de Néron (empereur de 54 à 68). Elle est en outre la descendante directe d??Auguste, empereur de 27 avant J.-C. à 14, et petite-nièce et petite-fille adoptive de Tibère, empereur de 14 à 37. Petite-fille d'Agrippa et également petite-fille de Drusus, Agrippine la Jeune est la fille de Germanicus, tous trois généraux romains ayant commandé en Germanie inférieure.Mais il ne s??agit pas d??elle qui fut immortalisée par Händel dans on opéra Agrippine. En fait il s??agit de sa mère, Agrippine l'Aînée née vers 14 avant J.-C. morte en 33 après J.-C.) qui est la fille de Julia (et donc la petite fille d'Auguste) et d'Agrippa. Selon Suétone, Caligula alimenta la rumeur qui disait que sa mère était née d??un inceste entre Auguste et sa fille Julia (Suétone, Vie des douze Césars, Caligula, XXIII, 2.). Elle épouse Germanicus. Elle est également la belle-s?ur et belle-fille de l??empereur Tibère, la mère de l??empereur Caligula et de Julia Agrippina dite Agrippine La Jeune, la cousine et belle-s?ur de Claude et la grand-mère maternelle de l??empereur Néron.On voit dans ce personnage ce qui peut attirer Cyrano de Bergerac. Certains ne voient que l??aspect « tout est pourri dans ce monde et rien ne peut le sauver » et la pièce regorge d??éléments sur cette déliquescence et décomposition de la société politique de Rome après Auguste, qui lui-même n??était pas des plus clairs. La société romaine est fondée sur l??esclavage de peuples conquis et soumis à la loi romaine directe sans la moindre autonomie, sauf comme un cache-misère de cet impérialisme colonial. Cette société esclavagiste est assise sur le culte absolu de la violence contre tout ce qui peut contester la légitimité de l??empire et de ses dieux. Le « sacrifice » humain, que ce soit de prisonniers de guerre ou de rebelles à la loi romaine, d??Hannibal à Jésus Christ, est une pratique quotidienne. On crucifie, on jette dans de l??huile bouillante, on tue de mille façon diverses dans le cirque avec des gladiateurs, des bêtes sauvages et bien d??autres jeux populaires, des milliers d??hommes, de femmes et d??enfants tous les ans, sinon tous les mois. La violence, même pas criminelle, purement assassine pour la défense de privilèges, de positions de pouvoir ou pour le simple plaisir, pervers, hystérique, paranoïaque, psychotique ou glacé comme un jeu d??échecs, est monnaie courante entre tous ces hommes et femmes qui se haïssent.Il est donc facile de conclure que Cyrano de Bergerac dans l??après Richelieu et sous le Mazarin voit monter un monde de la Fronde, de la rébellion, de l??anarchie, de la guerre civile féodale. Personnellement je penche plutôt vers une autre dimension qui sur la base de ce tableau sombre sinon noir émet le souhait, le v?u, exprime l??espoir qu??un jour un roi puissant et fort pourra rétablir l??ordre légitime. Le plus surprenant cependant c??est que la pièce sauve Caligula qui sera ce que l??on sait, mais ne cite pas la fille qui donnera naissance à Néron, un autre empereur particulièrement nocif. En fait ce drame est shakespearien. L??inceste d??Auguste n??est en rien mentionné mais c??est le crime initial qui produit un monde totalement déréglé. On est dans Titus Andronicus, et on y meurt comme des mouches. Cependant Shakespeare laisse toujours une fin ouverte après l??élimination de tous les protagonistes pervertis et le rétablissement de l??ordre par un de ce clan qui avait été poussé sur la touche et qui peut revenir et nettoyer les écuries d??Augias comme Fortinbras après la purification du royaume de Danemark, pourri comme on le sait au début de la pièce Hamlet.Ainsi après La Mort de César de Scudéry et Médée de Corneille en 1635, Le Cid de Corneille en 1637, Cinna de Corneille à nouveau en 1642, La Mort de Sénèque de Tristan L??Hermite en 1644, La mort d??Agrippine ne dépareille pas. Ce monde s??enfonce dans le dérèglement féodal de l??aristocratie confrontée à l??émergence d??un pouvoir royal centralisé, pouvoir qui ne triomphera qu??après l??accession au trône de Louis XIV et l??immédiat éloignement de Mazarin.Mais qu??en est-il de la tragédie ?Deux complots centrés sur Agrippine comme source ou cible sont le c?ur de l??ouvrage. Séjanus, principal conseiller de l??empereur Tibère, est aimé par Livilla, s?ur de Germanicus, époux mort d??Agrippine tué sur ordre de Séjanus par Pison, mais il haït Livilla. Cependant Livilla lui inspire le besoin de tuer Tibère pour ensuite éliminer Agrippine, ouvrant ainsi le trône à Livilla elle-même. D??un autre côté Séjanus aime Agrippine qui le hait pour son rôle dans l??élimination de Germanicus, mais elle joue sur cet amour pour amener Séjanus à tuer Tibère et ouvrir le trône à elle-même. Après mariage avec Séjanus. Tibère joue serré et découvre les divers complots. Il prend les comploteurs de court et les élimine tous. Du côté d??Agrippine seul Caligula est épargné. Tous les membres de la famille d??Agrippine sont éliminés. En fait il y a erreur ici car la fille d??Agrippine, la future Agrippine la Jeune est aussi épargnée et les deux, fils et fille, seront adoptés par Tibère, leur ouvrant ainsi la porte vers le trône, Caligula en premier. Cependant cette trame dramatique pâtit d??une chaîne stylistique grandiloquente. Les personnages se lancent sans cesse dans des monologues infinis au style plus ronflant que quoi que ce soit d??autre. Rares sont les vers qui sortent avec puissance, dépassant cette pompe alexandrine qui perd la force d??un langage émotionnel, passionné et personnel. Même quand Agrippine triomphante se venge verbalement de Séjanus condamné au supplice de la pierre, une mort lente qui permet un long spectacle mis en scène pour le condamné avant qu??il n??étouffe.« Ton fils, ton héritier, à la haine de RomeVa tomber, quoique enfant, du supplice d??un homme,Et te perçant du coup qui percera son flanc,Il éteindra ta race et ton nom dans son sang ;Ta fille devant toi par le bourreau forcée,Des plus abandonnés blessera la pensée. » (Acte V, Scène VI, 1549-1554)Et pourtant Cyrano de Bergerac aurait pu aisément condenser ces six vers en à peine deux qui eurent eu alors une force démultipliée. Notons que cependant sur trois rimes une seule est forte, la troisième (Consonne, voyelle, -cée/-sée) et que les deux premières, féminine d??abord et masculine ensuite, sont des rimes faibles (la première consonne n??est pas identique : flanc/sang et Rome/-n_homme). Nous touchons là à une faiblesse majeure de Cyrano et de ses alexandrins. Ses rimes ne sont pas acceptables selon les règles de cette versification classique française, parce que faibles.Mais de plus très souvent Cyrano de Bergerac utilise des chevilles faibles pour équilibrer ses alexandrins. Prenons quelques exemples.Vers 128 : « Pour perdre un si grand homme il faut plus d??une mort. » Il eut été facile de supprimer cette cheville « si » qui n??apporte rien et d??atteindre l??universel avec « Pour détruite un grand homme il faut plus d??une mort. » Et je ne dirai rien sur la faiblesse de « il faut ». Notons que la rime est faible (sort/mort).Vers 172 : « Que le trône est le temple où je dois t??épouser. » La cheville « que » pouvait aisément disparaître en faisant de cette proposition une apposition au lieu d??une conjonctive : « Notre trône est le temple où je dois t??épouser. » Ce « notre » alors réfère à Rome, le trône de l??empire tout entier autant qu??à l??appropriation de ce trône qu??Agrippine ambitionne.Vers 262-264 : « Et veuve d??un Héros j??épouserais un traître ! / Ha ! Ne m??accuse point de tant de lâcheté, / Et pénètre un peu mieux dans mon c?ur irrité. » Les trois chevilles « et », « ha ! » et « et » affaiblissent le texte et le sens. « Moi, veuve d??un héros, j??épouserai un traître ? / Oses-tu m??accuser de tant de lâcheté ? / Fouille un peu mieux le feu de mon c?ur irrité. »Même les vers qui closent le premier acte sont marqués d??une cheville et d??une rime féminine faible pour le seul but de garder un bon jeu de mot pour le moins de mauvais goût. Vers 345-346 : « Mais allons préparer, dans la pompe célèbre / Du retour de Tibère, une pompe funèbre. » On ne peut guère corriger ces vers qui sont ceux d??un bateleur de foire plutôt que d??un comploteur impérial. Il est sûr que Séjanus est fils de paysan monté du rang, mais la tragédie exige de ne pas en faire un bouffon.Ce qui me fait dire que nous avons là une tragédie imparfaite dans son style poétique et pourtant la trame dramatique est des plus concentrée. Mais on est loin de la puissance de Corneille comme à l??ouverture du cinquième acte de Cinna :« Prends un siège, Cinna, prends, et sur toute choseObserve exactement la loi que je t'impose :Prête, sans me troubler, l'oreille à mes discours ;D'aucun mot, d'aucun cri, n'en interromps le cours ;Tiens ta langue captive ; et si ce grand silenceA ton émotion fait quelque violence,Tu pourras me répondre après tout à loisir :Sur ce point seulement contente mon désir.? (Acte V, Scène I)Malgré la première rime faible, les trois autres sont fortes. La répétition de « prends » est à la fois la marque du mépris d??Auguste pour Cinna et de son autorité qu??il va juste après réasserter lourdement. Si on peut considérer que le « et » du cinquième vers est une cheville, elle n??est pas à l??ouverture d??un vers, mais à sa césure et la liaison avec la syllabe féminine antérieur la noie dans le flux de puissance de ce verbe. Et même si le célèbre monologue du Cid, « Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort,? compte une vaste majorité de rimes féminines, les chevilles se comptent sur les doigts d??une main et sont si fortement syntaxisées qu??on ne peut guère les remplacer par quoi que ce soit qui ne ralentirait pas le récit qui se veut hyper dynamique.La seule tragédie de Cyrano de Bergerac n??est pas selon moi un ?uvre véritablement puissante. Elle mêle les intentions, affaiblit les passions et banalise le style classique de l??alexandrin. Rien ne sert de respecter les trois règles, encore faut-il avoir la puissance émotionnelle que porte si bien l??alexandrin classique en éùmergence en 1647.Dr. Jacques COULARDEAU

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